Une équipe de scientifiques a découvert un minuscule parasite multicellulaire qui n’a pas besoin de respirer. Le parasite se loge dans le saumon et forme une sorte de kyste.

Pendant des années, les scientifiques ont cru que l’oxygène était l’une des bases fondamentales de la vie animale.

Et c’est effectivement le cas, bien qu’il existe certains micro-organismes, comme les bactéries, qui peuvent vivre dans des environnements anaérobies – ce qui était jusqu’alors impensable pour les organismes multicellulaires.

Cependant, une équipe de scientifiques a découvert un minuscule parasite qui n’a pas besoin de respirer. Cette découverte change non seulement la façon dont nous comprenons la vie sur notre planète, mais elle peut également suggérer de nouvelles pistes pour la recherche de la vie extraterrestre. Henneguya salminicola vit dans les tissus des saumons et a évolué de telle manière qu’elle n’a plus besoin d’oxygène pour produire de l’énergie dans son métabolisme.

La découverte montre que la respiration aérobie, l’une des voies métaboliques les plus importantes, n’est pas omniprésente chez les animaux.

Jusqu’à présent, on pensait que toutes les plantes et tous les animaux utilisaient l’oxygène pour générer un carburant appelé adénosine triphosphate (ATP), qui alimente les processus cellulaires et se produit dans des structures cellulaires appelées mitochondries.

Cependant, l’étude a montré que ce petit animal de seulement 10 cellules a perdu ses mitochondries à un moment donné et ne base sa production d’énergie sur aucune des formes connues à ce jour chez les organismes multicellulaires.

Que sait-on de cet organisme ?

Henneguya salminicola est un minuscule parasite de seulement 10 cellules qui infecte le saumon et provoque des kystes dans les muscles squelettiques du poisson.

Mais bien qu’ils ressemblent à d’autres organismes similaires, les scientifiques n’ont pas pu trouver de structure mitochondriale dans le salminicola, chose impensable jusqu’à présent chez les organismes multicellulaires.

La découverte confirme que l’adaptation à un environnement anaérobie n’est pas propre aux eucaryotes unicellulaires, mais qu’elle a également évolué chez un animal parasite multicellulaire, indique l’étude.

L’une des grandes questions que se posent aujourd’hui les scientifiques est de savoir comment cet organisme peut survivre sans oxygène. L’une des thèses est que le salminicole a perdu ses mitochondries par mécanisme d’évolution car, vivant à l’intérieur du saumon, il se développe dans un environnement manquant d’oxygène.

Les scientifiques supposent que, d’autre part, le parasite pourrait en quelque sorte absorber l’énergie du saumon, bien que l’on ne sache pas encore comment.

Les premiers organismes de notre planète ont commencé à développer la capacité de métaboliser l’oxygène c’est-à-dire de respirer, il y a plus de 1,4 milliard d’années.

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